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20171028

Courrier adressé au Président de la République

Monsieur le Président de la République, 
Pendant votre campagne présidentielle, vous avez pourfendu les rentiers, les dilapideurs d’argent public et les paresseux.
C’est pourquoi nous portons à votre connaissance l’insupportable situation des kiosquiers parisiens, afin de solliciter de votre haute bienveillance, aide et compréhension.
Nous sommes des travailleurs indépendants consciencieux. En dépit de nos pénibles conditions de travail (plus de 70h/semaine), nous sommes des acteurs essentiels de la vie sociale des quartiers et participons quotidiennement à l’information des parisiens et des touristes. Nous aimons profondément notre métier mais nous sommes malheureusement devenus des travailleurs pauvres.
Après des mois de réunions, plus infructueuses les unes que les autres, nous ne sommes ni écoutés ni entendus. Nous avons décidé de dire stop aux dictats des Editeurs, des Messageries de Presse, du Conseil Supérieur des Messageries de Pressede la Mairie de Paris et de Mediakiosk JC Decaux (Gestionnaire des kiosques). Nos kiosques seront fermés à compter du 6 novembre 2017 pour une durée indéterminée. Nous n’avons pas le choix, nos conditions de travail ne sont plus supportables. Le nouveau kiosque qui doit être déployé dans les prochains mois, ne prévoit toujours pas de toilettes et d’eau courante.
Monsieur le Président, notre situation empire de jour en jour : on ne compte plus le nombre de maisonde la presse qui ferment. Les kiosquiers parisiens ne survivent que grâce aux aides de la Mairie de Paris qui permettent de gagner 3€ de l’heure en moyenne ! Par ce triste biais, la Mairie peut maintenir ouvert des kiosques sans rentabilitéavec des kiosquiers sous-payésqui reçoivent une formation insuffisante et sont maintenus dans une situation choquante digne du 19ème siècle.
  -Les éditeurs ne militent que pour leurs intérêts corporatistes.Ils cherchent à donner l’illusion d’une dynamique des ventes pour attirer les annonceurs publicitaires ; Ils nous imposent une concurrence déloyale en bradant leurs abonnements avec une politique commerciale agressive, (démarchages, abonnements pour quelques euros, cadeaux…), largement subventionnés par les pouvoirs publics. Ils enterrent le réseau des marchands, qu’ils considèrent au mieux comme des show-rooms et le plus souvent comme des lieux de stockage de la marchandise.
  -La Messagerie principale (Presstalis Sad), en restructuration permanente, présente des dysfonctionnements chroniques et entraine la mise en difficulté voire la faillite de nombreux points de vente. Le marchand n’a ni le choix des titres, ni celui des quantités. Il subit une charge de travail inutile et de gros problèmes de trésorerie (plus de 60% d’invendus en moyenne).
   -Le Conseil Supérieur des Messageries de Presse ne reconnait qu’un seul syndicat, Culture Presse (anciennement UNDP). Il nous parait démocratique et indispensable, que les syndicats des kiosquiers parisiens puissent siéger au CSMP. Nous représentons à Paris les ¾ des ventes de la presse.
Monsieur le Président, nous nous permettons de vous demander de nous aider et de nommer un médiateur qui pourra trouver des solutions viables pour notre avenir et sur le devenir de la presse dans notre pays. Ne serait-il pas nécessaire de revoir profondément le système de distribution de la presse et de trouver le moyen de redonner des conditions de travail décentes à ceux qui contribuent au pluralisme de la presse en France ?
D’autre part, notre syndicat à mis en place différents moyens de contrôles. (Double contrôle des livraisons et des invendus, caméras…). Nous pouvons affirmer aujourd’hui avec certitude que l’ensemble de la profession subit de graves irrégularités sur le traitement des livraisons, des invendus et de la comptabilité que refuse de reconnaitre la messagerie Presstalis Sad. Il est impératif qu’une enquête soit mis en place afin d’évaluer le préjudice subi et remédier au plus vite aux nombreux problèmes que nous rencontrons quotidiennement.
Monsieur le Président, nous n’avons qu’un seul but : vivre de notre travail et non des subventions. Il est donc indispensable qu’il nous soit accordé une augmentation très significative du taux de commission sur les ventes de la presse. Ce taux étant l’un des plus bas d’Europe.
Par ailleurs, le règlement de la ville de Paris qui nous incombe, est un véritable frein au développement économique de nos points de vente. En plus de la vente de la presse, nous souhaitons avoir la possibilité sans restriction, de choisir nos fournisseurs et les produits que nous désirons vendre. Il en va de la survie du réseau des kiosques parisiens.  
Nous vous prions de croire, Monsieur le Président de la République, à l’assurance de notre très haute considération.


Syndicat des Kiosquiers

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